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samedi 27 août 2022

Musée Rodin à Meudon



Musée Rodin Meudon
19 avenue Auguste Rodin
92190 Meudon
http://www.musee-rodin.fr/fr/meudon
Entrée libre
Tous les weekends du 26 mars au 2 octobre, de 10h à 18h


Dans un lieu enchanteur, à quelques kilomètres de Paris, le musée présente une part plus intime de l’artiste, tournée vers la fin de sa vie. La maison de Rodin à Meudon, un havre de paix et de nature, où l'artiste vécut les 20 dernières années de sa vie. 

Le musée Rodin est un musée assurant depuis 1919 la conservation et la diffusion de l’œuvre d’Auguste Rodin (1840-1917) à travers ses deux sites, l'hôtel Biron de la rue de Varenne dans le 7e arrondissement à Paris et la villa des Brillants à Meudon (Hauts-de-Seine).

Pour voir l’œuvre d’Auguste Rodin, le musée de l’hôtel Biron, rue de Varenne à Paris est incontournable, mais il existe, à Meudon, cet autre musée Rodin, plus campagnard et plus intime : la villa des Brillants, où le sculpteur vécut de 1893 jusqu’à sa mort. 
 
J'étais déjà allée visiter le musée de la rue de Varenne, il y a longtemps il est vrai, et cette fois-ci, je découvre ce deuxième musée, en banlieue, qui se trouve dans la ville de Meudon, en proche banlieue parisienne,  dans les Hauts-de Seine.

J'y suis allée en bus avec le 169. Je suis descendue à l'arrêt Hôpital Percy, indiqué sur l'Internet, mais qui n'est pas l'arrêt le plus commode, car aucune indication dans les rues, aucun fléchage. Alors que des pancartes signalent le lieu quand on arrive par le côté opposé, de la station de bus "Fleury".
 


Histoire

Comme de nombreux artistes de son époque, Rodin profite du chemin de fer pour s’établir à la campagne, pas très loin de Paris, afin de se rapprocher de la nature et d’y établir ses ateliers. Il s’y installe avec sa femme Rosa Beuret et y demeurera jusqu’à la fin de sa vie et même au-delà, puisqu’il y est enterré à ses côtés.

La villa des Brillants marque une nouvelle période de la vie de Rodin, après sa rupture avec Camille Claudel. 
Rodin est alors un artiste installé, reconnu, avec de nombreuses commandes mais il connaît encore d’importantes déconvenues.


Rodin quitte Paris pour un lieu simple au sein de la nature, propice à la création
La ville de Meudon domine la seine. Elle est facilement accessible en train ou en bateau.

A Meudon Auguste Rodin s'installe d'abord dans le quartier de Bellevue. C’est en 1893 que Rodin arrive à la villa des Brillants, située sur les hauteurs de Meudon, construite en 1883 par l'artiste Delphine de Cool. Il la loue d'abord, puis il l'achète dès 1895 avec quelques parcelles adjacentes.


La villa des Brillants

Quand il l’achète, en 1895, pour s’y installer avec sa compagne de toujours Rose Beuret, il a 55 ans et fait déjà régulièrement la navette en train (ou en bateau) entre son atelier parisien et le bourg des Hauts-de-Seine.


Auguste Rodin, au pied de l’escalier
extérieur de la villa des Brillants
vers 1898

À l’extérieur, il aménage son domaine grâce à l’achat de parcelles voisines et laisse libre cours à son goût pour la nature en re-dessinant les jardins.

L’artiste se lève tôt et travaille chez lui, chaque matin. Après avoir signé son courrier, il dessine, ébauche des figures dans la terre, élabore de nouveaux ensembles sculptés avant de déjeuner puis de partir pour son atelier parisien de la rue de l’Université, ou, à partir de 1909 de l’hôtel Biron. Il est alors très célèbre et les commandes se multiplient malgré la persistance de critiques hostiles.




Perchée sur le sommet d’un vallon dominant la Seine, la villa des Brillants,
assez modeste derrière sa façade de style Louis XIII, jouit d’une vue magnifique.


De l'atelier au musée

Maison, atelier, parc : tout est rassemblé à Meudon pour découvrir en une expérience unique la sculpture et le monde de Rodin. Le musée Rodin de Meudon est aussi un lieu de transmission où se déroulent de nombreux projets d’éducation artistique et culturelle organisés pour les jeunes de tous âges et de toute provenance.





La visite

→ Le parcours de visite débute par la villa des Brillants où Rodin vécut les 20 dernières années de sa vie.

→ À proximité de la villa, le visiteur découvre l’espace tactile où des reproductions d’œuvres en résine se laissent découvrir par le toucher.

→ En contrebas, la galerie des plâtres est une véritable plongée dans le cœur de la création de l’artiste, la présentation des sculptures dans leurs états successifs permet au visiteur de comprendre les différents stades du cheminement créatif de Rodin.

→ Dans le vaste parc, la tombe de Rodin, surmontée du Penseur, accueille les visiteurs pour un instant méditatif face au val de Seine.





En arrivant devant la maison, une sculpture célèbre : L'HOMME QUI MARCHE


Cette figure est née de l'assemblage d'une étude des jambes du Saint Jean-Baptiste et d'un torse, probablement aussi conçu pour celui-ci. Rodin les assembla vers 1900. Le modelé lisse des jambes contraste avec les crevasses du torse, ce qui accentue la référence à l'antique.

Après 1900, Rodin porta un nouveau regard sur l'antique, et il est certain que l'état fragmentaire dans lequel sont parvenues la plupart des sculptures gréco-romaines n'a pas été sans influence sur la réflexion du sculpteur. 

Il avait remarqué que cela ne diminuait en rien leur beauté ni leur pouvoir d'expression : "Voilà une main... cassée au ras du poignet, elle n'a plus de doigts, rien qu'une paume, et elle est si vraie, admirait-il, que pour la contempler, la voir vivre, je n'ai pas besoin des doigts. Mutilée comme elle est, elle se suffit malgré tout parce qu'elle est vraie." (Rodin, 1904).

Souvent considéré comme le symbole de la création pure enfin débarrassée du poids du sujet, L'Homme qui marche apparaît comme l'image même du mouvement.

La villa des Brillants





La véranda

Au rez-de-chaussée il installe ses sculpture. Au premier étage sa chambre. Au second ses archives et ses peintures.
La visite du rez-de-chaussée de la maison permet de parfaire la connaissance d’un Rodin au quotidien, vivant en contact permanent avec l’art dans un univers accueillant et empreint de grande simplicité.
Un petit salon et une salle à manger occupent le rez-de-chaussée tandis que deux chambres se trouvent à l’étage.
 
La salle à manger 


La rénovation de la villa, menée en 1997, l'a restituée dans son état grâce aux photographies d’époque de 1916, et a permis de reconstituer le cadre de vie du sculpteur : un grand tableau d’Alexandre Falguière (1831-1900), "Hylas et les Nymphes", occupe le mur de la salle à manger, une statue d’éphèbe est posée sur la table, comme au temps de Rodin.


La chambre à l'étage occupe l’angle de la maison et s’ouvre largement sur le jardin. Mais on n'y a pas accès. L'escalier qui mène à l’étage est fermé à la visite par une corde : la chambre à coucher au premier étage, où trône un impressionnant Christ en en croix, n’est ouvert au public que lors des Journées du patrimoine, en raison de l’étroitesse de l’accès.

Le premier atelier

Un atelier, construit par l’ancienne propriétaire, la peintre Delphine de Cool, communique directement avec l’habitation et s’ouvre sur une véranda. Rodin ne modifie pas cet ensemble. Il se contente de le rafraîchir, de le meubler et d’y placer quelques tableaux de ses contemporains ainsi que ses collections d’antiques dont il est grand amateur.  

Dans le petit atelier les plâtres posés sur des sellettes et sous le baldaquin Renaissance, installé par Rodin pour protéger ses œuvres, évoquent le temps où le sculpteur travaillait sur place.




Devant la maison, l’espace tactile où des reproductions d’œuvres en résine
se laissent découvrir par le toucher.



L'atelier des Antiques

Grand amateur de sculptures et de petits objets de l’Antiquité égyptienne, grecque, romaine ou extrême-orientale, Rodin avait commencé à les collectionner dès les années 1890. Depuis 1893 et son installation à Meudon, Rodin achète de grandes de grands marbre gréco-romain ainsi que des sculptures égyptienne ou médiéval.

Sa boulimie de collectionneurs le contraint en 1900, à imaginer un nouvel espace pour les protéger, les étudier et les montrer à ses visiteurs. Il fait alors construire un bâtiment orné d'un fronton à l'antique accueillant la lumière. Il reprend l'architecture d'un atelier de sculpteur, avec un escalier, une mezzanine de rangement aujourd'hui disparue, et une galerie d'observation. Il décide d’y installer sa collection de pièces antiques dans l’idée d’en faire un musée didactique à l’usage des jeunes sculpteurs.

Les antiques sont présentés dans l'esprit de l'atelier, sur des palettes, des sellettes ou de simples socles habillés de tissu.








HERCULE ACEPHALE

Cette statue monumentale représente Hercule acéphale, appuyé sur un tronc d’arbre, sur lequel est accroché un carquois, la main droite tenant une peau de lion.

Copie romaine d’une œuvre grecque du IVe siècle av. J.-C.




 
Rodin achète une nouvelle maison destinée à loger ses secrétaires. Il développe son travail sur le plâtre et s'entoure d'assistants et de mouleurs. Il construit un atelier de moulage pour faire reproduire ses sculptures en plâtre en autant d'exemplaires qu'il le souhaite.




La villa des Brillants est à la fois d’un lieu de création, où Rodin tente, expérimente, mais c’est également un gigantesque atelier où travaillent près de 50 personnes (modèles, secrétaires, praticiens d’ateliers etc.). Rodin y fait même reconstruire le pavillon de l’Alma où avaient été exposées ses œuvres lors d’une rétrospective dédiée à l’artiste en marge l’Exposition universelle de 1900.

La galerie des plâtres

Les grands plâtres – de "La Porte de l’Enfer" au groupe des "Bourgeois de Calais", en passant par "L’Âge d’airain" et les études pour le "Balzac" ou le "Monument à Victor Hugo" – nous donnent accès à la genèse de ses œuvres.
 
Rodin conservait également, dans des placards, quantité de petits abattis en plâtre – des têtes, des mains, des bras, des pieds moulés à partir de ses figures – qu’il assemblait selon ses besoins.

VIDÉO
 








LA PORTE DE L'ENFER

Commandée à Auguste Rodin en 1880 pour le futur musée des Arts décoratifs de Paris, elle ne sera réalisée en bronze qu'après la mort de l'artiste.

Rodin commença la Porte de l'Enfer, en réponse à la "Porte du Paradis" de Lorenzo Ghiberti
au baptistère Saint-Jean de Florence, illustrant des scènes de la Divine Comédie de Dante.


 
Travaillant avec fièvre durant plusieurs années, il créa plus de deux cents figures et groupes qui forment un véritable vivier dans lequel il puisa durant le reste de sa carrière. 


La Porte de l’Enfer (6,35 × 4 m)

Après avoir espéré pouvoir la présenter à l’Exposition universelle de 1889, le sculpteur laissa La Porte de côté à la fin des années 1880.

À plusieurs reprises, il eut pourtant l’ambition d’achever son œuvre. Dans le cadre de sa grande exposition personnelle de 1900, il résolut de la montrer enfin au public, mais dans un état fragmentaire puisqu’il renonça finalement à mettre en place les figures les plus en relief, indépendantes de la structure principale, jugeant qu’elles produisaient un contraste trop fort avec le fond.

Vers 1907, La Porte fut proche de voir le jour dans une version luxueuse, alliant le bronze et le marbre, qui devait être installée au musée du Luxembourg, où étaient exposées les œuvres acquises par l’État auprès des artistes contemporains.

C’est en 1917 seulement que Léonce Bénédite, premier conservateur du musée Rodin, parvint à convaincre le sculpteur de le laisser reconstituer son chef-d’œuvre pour en faire réaliser une fonte, Rodin mourut avant de voir le résultat de tous ses efforts.




LE BAISER

Ce groupe fameux devait faire partie en version miniature de la monumentale "Porte de l'Enfer". S’inspirant de la légende d’un couple adultère et assassiné, Rodin crée cette statue rayonnante qui célèbre la fusion amoureuse.

"Le Baiser" devait évoquer l'épisode de la passion tragique de Paolo Malatesta pour sa belle-sœur Francesca de Rimini vers 1285 dans le nord de l’Italie. Le mari de Francesca les a surpris en train de s’embrasser et les a poignardés. Au 14 ème siècle, Dante s’empare de ce triste fait divers : dans "La Divine Comédie", les deux amants errent éternellement aux enfers.

À la fin du 19e siècle, Auguste Rodin s’inspire à son tour de leur baiser légendaire, sans doute en pensant, aussi, à l’histoire d’amour qu’il a vécu avec Camille Claudel.

Finalement, Rodin renonce à l'intégrer dans la composition de la "Porte d'Enfer". Il en réalise de petites versions en terre cuite et en plâtre, puis présente la statue, en marbre blanc et grandeur nature, au Salon de Paris de 1898. Un succès immédiat accueille l'œuvre qui sera exécutée en marbre et en bronze dans diverses dimensions.




LE MONUMENT À BALZAC

En 1891, Rodin reçut commande d’un Monument à Balzac par la Société des gens de lettres. Il y travailla pendant huit ans jusqu’à sa version finale, exposée au Salon de la Société nationale des beaux-arts en 1898.

Pour saisir l’écrivain, mort en 1850, le sculpteur se servit à la fois de modèles vivants sosies et d’une abondante documentation iconographique.

Il commença un grand nombre d’études, dont certaines sont exposées au musée Rodin de Meudon, en le représentant vêtu d’une robe de moine ou entièrement nu.

Il opte finalement pour une statue de l’auteur en robe de chambre – renvoyant aux conditions d’écritures nocturnes de Balzac – avec une tête très détaillée.

Mais sa vision de Balzac, en robe de chambre dans sa version définitive, déplut à la Société des gens de lettres qui refusa l’œuvre.

Le plâtre fut transporté à Meudon après l’échec du Salon, tout d’abord dans l’atelier de la villa, puis dans le pavillon de l’Alma. Le plâtre patiné exposé dans le musée, composé de trois pièces, a servi à la fonte en bronze.











MONUMENT DES BOURGEOIS DE CALAIS

Le plâtre du Monument des bourgeois de Calais.
Achevé en 1889, sa version en bronze a été inaugurée à Calais, en 1895.

Ce monument commandé à Rodin en 1884 par la ville de Calais célèbre le sacrifice collectif de six notables, partant remettre les clefs de la ville au roi d’Angleterre victorieux, au terme du siège de 1346-47 lors de la guerre de Cent ans. Les six personnages sont individualisés, réunis sur une même base, mais indépendants.

Seuls face à leur destin et à la mort, ils ne se regardent pas, ne se touchent pas. Simplement vêtus d’une tunique, la corde au cou et les pieds nus, les condamnés entament leur lente marche funèbre.

Rodin donne à chaque figure, étudiée nue avant d’être drapée de la tunique du condamné, un geste et un mouvement particuliers - du désespoir à l’abandon, de la confiance à la résignation.

Le monument, achevé en 1889, est installé en 1895 sur la place de l’hôtel de ville de Calais, sans toutefois respecter le souhait de Rodin qu’il soit présenté très haut – pour que les figures se détachent sur le ciel – ou sur le sol « à même les dalles de la place, comme un vivant chapelet de souffrance et de sacrifice » (Rodin).






Pierre de Wissant est l'un des six bourgeois de Calais.

Après l’achèvement du groupe des Bourgeois de Calais, les figures sont reprises et réutilisées par Rodin comme des œuvres autonomes.

Dégagé du drame collectif, Pierre de Wissant reste une représentation poignante du désespoir. Abimé en lui-même, il tourne les yeux vers le sol et son corps en torsion semble avancer et reculer en même temps.

L’étude des états successifs montre les recherches de Rodin sur la position de la tête et celle de la main droite, dont la rotation du poignet, plus ou moins accentuée, change la nature du sentiment exprimé.

Dans la version finale, la paume, davantage tournée vers le ciel prend à témoin un sort injuste alors même que le visage exprime toute la résignation du héros.




LA DÉFENSE OU L’APPEL AUX ARMES

En 1879, Rodin participa au concours organisé par la préfecture de la Seine pour un monument à la défense de Paris en 1870, pour le rond-point de Courbevoie. Le sculpteur s’inspira, pour la figure du soldat blessé, du Christ de la Pietà de Michel-Ange au Museo dell’Opera del Duomo à Florence, et emprunta la composition du génie ailé à La Marseillaise de Rude pour l’arc de triomphe. Le groupe fut refusé, mais Rodin l’exposa et lui chercha une destination.

En 1912, il le fit agrandir au double.

En 1916, le comité néerlandais de la Ligue des pays neutres lui commanda un monument commémorant la défense de Verdun. Léonce Bénédite proposa de le reprendre, en l’agrandissant au quadruple, ce que fit Henri Lebossé en 1917-1918, puis le fit fondre par Alexis Rudier en 1919. Le monument fut inauguré à Verdun le 1er août 1920.

Le plâtre de fonderie, encore empreint de son agent démoulant jaunâtre, est exposé dans la salle du musée Rodin de Meudon.


LE MONUMENT DE VICTOR HUGO

Dès sa jeunesse, Rodin éprouve une grande admiration pour Victor Hugo (1802-1885), à travers Notre-Dame de Paris, Les Contemplations et surtout Les Orientales.

Il partagera plus tard la même passion pour Dante, en particulier pour L’Enfer.











Rodin achète la façade du château d'Issy en cours de démolition et l'a fait remonter dans sa propriété.
Il utilise le jardin comme lien de expérimentation, d'exposition et de promenade. Il y expose ses œuvres antiques.

La villa de Meudon est aussi un lieu de sociabilité où Rodin accueille amis et artistes. À Meudon Rose Beuret est la maîtresse des lieux. Elle est la compagne de Rodin depuis 1964. Avec Rodin elle reçoit amis et personnalités en visite et s'occupe de la maison et des ateliers en son absence.

Il reçoit beaucoup, non seulement ses amis, mais aussi de jeunes artistes admiratifs, des collectionneurs, des hommes politiques, des souverains étrangers, comme le roi d’Angleterre, Édouard VII, ou encore des personnalités de l’intelligentsia européenne venues poser le temps d’un portrait, comme la duchesse de Noailles.

De nombreux collaborateurs s’affairent autour du maître : des praticiens, des ouvriers, des mouleurs.







VIDÉO





La statue du Penseur 

Le sculpteur fait remonter, en contrebas de la demeure, un morceau du fronton de l’ancienne façade du  XVIIe siècle du château d’Issy. Cette pierre servira de socle à la tombe de Rodin dominée par le Penseur.





Rodin s’éteint, à l’âge de 77 ans, le 17 novembre 1917  à la Villa des brillant. Il repose, sous le Penseur, aux côtés de Rose, décédée dix mois avant lui, qu'il avait épousée  à la Villa des Brillants le 29 janvier 1917, quelques jours avant qu’elle ne meure.




Il a été créé dans sa taille d’origine, environ 70 cm, dès 1880 pour orner le tympan de "La Porte de l’Enfer". Le Penseur était alors intitulé Le Poète : il représentait Dante, l’auteur de "La Divine Comédie" qui avait inspiré La Porte, penché en avant pour observer les cercles de l’Enfer en méditant sur son œuvre.

Le Penseur était donc initialement à la fois un être au corps torturé, presque un damné, et un homme à l’esprit libre, décidé à transcender sa souffrance par la poésie. 

Pour sa pose, cette figure doit beaucoup à l'Ugolin de Jean-Baptiste Carpeaux (1861, musée d'Orsay, Paris) et au portrait assis de Laurent de Médicis sculpté par Michel-Ange (1526-1531, Chapelle des Médicis, Église San Lorenzo, Florence).

Tout en gardant sa place dans l’ensemble monumental de "La Porte", Le Penseur fut exposé isolément dès 1888 et devint ainsi une œuvre autonome.

Agrandi en 1904, il prit une dimension monumentale qui accrut encore sa popularité. Cette image d’un homme plongé dans ses réflexions, mais dont le corps puissant suggère une grande capacité d’action, est devenue l’une des sculptures les plus célèbres qui soient.

















Un an avant sa mort en 1917,  Rodin avait fait don à l’État en 1916, de la villa des Brillants avec l’atelier, installé dans l’ancien pavillon de l’Alma. 
 
Ce lieu de création, classé Monument historique, est désormais ouvert au public toute l’année.

  

VIDÉO



© Les descriptifs des oeuvres de Rodin dans les encadrés et les images anciennes ont été tirés du site du Musée Rodin ☞ https://www.musee-rodin.fr/musee/collections/oeuvres

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