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Au hasard des balades

mardi 2 mars 2021

La Petite Ceinture du 15e et le Parc Georges Brassens

La petite ceinture est une ancienne ligne de chemin de fer à double voie qui faisait le tour de Paris à l’intérieur des boulevards des Maréchaux. 

Désaffectée depuis 1934, ses rails sont aujourd’hui envahis d’une flore sauvage comptant plus de deux cents espèces végétales et plus de soixante-dix espèces animales. 

En 2007, un premier tronçon a été ouvert aux promeneurs dans le 16e arrondissement, entre la porte d’Auteuil et la gare de la Muette. Depuis, de nouveaux tronçons sont régulièrement ouverts au public. 

Mon but était de marcher jusqu'au Parc Georges Brassens en empruntant, en hauteur, cette promenade champêtre qui a remplacé le tracé de l'ancienne voie de chemin de fer de la Petite Ceinture.
 


Sur la pancarte il est écrit :


Petite ceinture de 15 ème

Construite autour de Paris sous le second empire (1852-1869) cette ligne de chemin de fer à transporté les voyageurs jusqu'en 1934 et les marchandises jusqu'à la fin des années 70. 

Dans le 15e arrondissement, elle desservait notamment les usines Citroën (parc André-Citroën) et les abattoirs de Vaugirard (parc Georges-Brassens). 

Depuis, la végétation c'est installée spontanément sur le talus, le ballast, les ponts et les murets, formant différentes strates végétales où se nichent de nombreuses espèces animales. 

Pour permettre l'accès de ce site au public, la Ville de Paris à réalisé un aménagement paysager qui préserve le patrimoine ferroviaire et met en valeur cette biodiversité singulière. Cette promenade réversible en cas d'activité ferrée exceptionnelle.
 
 
Une promenade réservée aux piétons car les bicyclette y sont interdites.

Dans le 15e arrondissement les accès à la Petite Ceinture se font  : 
→ par le 99 rue Olivier de Serres 
→ par la place Balard 
→ par le 397 ter-399 rue de Vaugirard 
→ par le 82 rue Desnouettes 
→ par la place Robert Guillemard 
 


 
Moi, j'ai pris l'accès par la place Balard. 
Sur la droite se trouve un escalier métallique qui part à la base de l'ancien pont de chemin de fer, à l'entrée de la rue Leblanc. 




Vue du haut de l'escalier

En haut, tourner deux fois à gauche. Suivre alors pendant environ 1,3km l'ancienne voie ferrée, soit sur un chemin stabilisé, soit sur un platelage qui la recouvre.  



 
Vue sur la résidence Le Grand Pavois


Vue sur la rue Desnouette


L'ancienne gare SNCF Vaugirard

Il aura fallu cinq années pour transformer cette ancienne gare SNCF désaffectée de 353 m² située au cœur de la petite ceinture ferroviaire, en un espace de coworking étudiants-entrepreneurs, grâce à la mobilisation des habitants dans le cadre du budget participatif du 15e et un financement de la Région Île-de-France. 

Au printemps, cet espace accueillera des salariés, des étudiants et des entrepreneurs ainsi que des promeneurs de la petite ceinture qui pourront se reposer et se désaltérer sur l’ancien quai de gare transformé en une belle terrasse ombragée.

D'autres anciennes gares de la Petite Ceinture sont aujourd'hui devenues des bars, des restaurants et des lieux culturels (le Poinçon dans le 14e, la Brasserie Auteuil dans le 16e, le Hasard Ludique dans le 18e...).


L'ancienne gare de Vaugirard

Ça, ces maison en bois je n'ai pas découvert ce que c'était.


Au bout de la promenade, on se heurte alors à un tunnel qui n'est pas ouvert au public. On est forcé de sortir de la promenade de la Petite Ceinture et sortir sur la rue. Il faut gravir à droite une série d'escaliers métalliques entrecoupés de passerelles de bois. 
 


Une magnifique vue sur la Petite Ceinture du haut de la rue.

 
 
 

On traverse la Rue Olivier de Serres au passage piétons, puis on doit effectuer un gauche-droite pour gravir une volée de marches et suivre le Passage de la Petite Ceinture. 

Longez un mur de briques à main gauche, montez légèrement, et suivez une étroite sente goudronnée entre deux grillages. 




On gravit une volée de marches


On passe sous un porche peint. 


On débouche Rue de Dantzig.


Traversez la rue et effectuez un droite-gauche pour traverser la Place Romain Gary
et atteindre l'entrée du Parc Georges Brassens.  


On traverse la rue et on arrive place Romain Gary,
nommée ainsi en honneur de l'écrivain romain Gary mort en 1980.


 
De là on atteint l'entrée du parc Georges Brassens
Ce n'est pas l'entrée principale mais on est entré ici dans le parc.

 
Le Parc Georges Brassens


Le parc Georges Brassens rend hommage au célèbre chanteur et poète  (1921-1981), qui a vécu non loin de là, au numéro 42 de la Villa Santos-Dumont. Des allées, qui portent les noms de certaines de ses chansons, rappellent son souvenir.
 
Jusqu'à la fin du 18 ème siècle, le paysage du hameau de Vaugirard était verdoyant et la culture du grand vignoble de Périchot occupait la majeure partie des habitants des environs. Le cépage appelé Périchot donna son nom au chemin, puis en 1931, à la rue des Périchaux, avec l’orthographe actuelle. 

Cette variété de raisin noir a disparu mais le parc Georges Brassens voisin perpétue la tradition en cultivant, depuis 1983, des pieds de Pinot noir.

Les vignes cédèrent la place à des jardins maraîchers au 19 ème siècle, puis aux abattoirs de Vaugirard, en 1894. Le parc Georges-Brassens, ouvert au public en 1985, a été  créé à l'emplacement de ces abattoirs de Vaugirard.    
 
Le parc Georges Brassens est un lieu de balade agréable et apaisant avec un paysage fortement dénivelé,  une rivière surmontée d'un petit pont et un belvédère. 
  


Il abrite aussi de beaux arbres. 


Oui, on est en mars et ça bourgeonne. Ça fleurit même.






Il abrite aussi quelques espèces rares d'oiseaux, de belles statues, une vigne (pinot noir) et une ruche, dont le miel est vendu sur place un samedi par mois. Les parents y emmènent leurs bambins profiter des balançoires, des promenades à poneys et du théâtre de marionnettes. Le Monfort Théâtre,  au sein même du parc, propose un agenda pluridisciplinaire et contemporain (danse, théâtre et cirque). 

Le kiosque central (beffroi)

C'était là que se trouvait le marché à la criée, surmonté d'un tour équipée d'une horloge à quatre cadrans et d'un beffroi.


Le bâtiment de la vente à la criée, avec son horloge à cadrans et son beffroi.
 


 


 
  
Le Monfort Théâtre

Le Monfort Théâtre se trouve au sein même du parc. Il propose de la danse, du théâtre et  du cirque). 

Installé sur l'ancien site des abattoirs dès 1979, sous un chapiteau, le Nouveau Carré Silvia-Monfort, "centre d’animation culturelle de Paris", a, en mai 1989,  mis en chantier  un théâtre "en dur", conçu par l’architecte Claude Parent, lové dans l’ancienne rampe d’accès des abattoirs. 

Le nouveau bâtiment porte le nom de théâtre Silvia-Monfort, après la mort de Silvia Monfort au printemps 1991, puis en 2009 il est renommé : Le Monfort.
 


 
Les enfants trouvent leur bonheur dans le parc car ils disposent de très nombreuses activités : balançoires, promenades à dos de poneys, ping-pong, manège, théâtre de Polichinelle (théâtre de marionnettes). 
Mais ce poney-ci, il est en pierre, c'est une statue... 




 
On y découvre de nombreuses variétés de plantes : plantes de terre de bruyère, plantes habituées des cours d'eau (sagittaires, massettes...), roseraie. Un jardin de senteurs avec de nombreux spécimens, du chèvrefeuille en passant par le jasmin, et un jardin de plantes aromatiques et médicinales.

  








Des activités sont proposées autour de la vigne de pinot noir, mais également au rucher, par la Société Centrale d'Apiculture. Créé en 1986, il a accueilli depuis près de 30 000 enfants. Guidés par un animateur, ils apprennent à connaître le rôle des abeilles, l'essaimage, la pollinisation...  Une vente de miel a lieu tous les premiers samedis d'octobre. (Renseignements au 01 45 42 29 08, de 14h à 18h) 

Les anciennes halles aux chevaux

Les abattoirs de Vaugirard sont construits sur le terrain des anciens vignobles de Périchot. 
La construction a été dirigée par Ernest Moreau et a duré de 1894 à 1897. C'était des abattoirs à la fois bovins, ovins et chevalins.  D'une superficie de 72 000 m², ils ont été ouverts entre 1896 et 1904. 
Le marché aux chevaux a été ouvert en 1907 rue Brancion. 

À partir de 1976, les abattoirs ont cessé leur activité avant de se fermer définitivement en 1978. 
Ils ont été pratiquement entièrement démolis entre 1978 et 1985. 

À l'emplacement de ces abattoirs a été créé le parc Georges-Brassens, ouvert au public en 1985.
Seuls trois bâtiments, les portes monumentales et quelques statues, dont deux taureaux, ont été  conservés. 
 

Les anciennes halles aux chevaux de style Baltard

Le week-end les stands du grand marché du livre ancien et d'occasion s'installent sous les halles aux chevaux. 
Mais elles sont vides, on était en semaine.



Le parc abrite également quelques statues de pierre et de bronze, un buste du docteur Émile Decroix, une tête de cheval, sur la porte d'entrée située à l'angle de la rue des Morillons et de la rue Brancion, ainsi qu'un buste de Georges Brassens, réalisé par André Greck. 

Mais là c'est un hommage à l'origine du lieu et aux hommes  qui y travaillaient. 



  
Balade en automne

En Octobre j'ai refait un tronçon de la promenade. Dans le sens inverse. J'y ai accédé par la rue de Vaugirard (par le 397 ter-399 rue de Vaugirard). Un énorme escalier qui monte, mais pas évident à trouver car bien enserré au milieu des immeubles.



Balade très agréable, au calme.


Les rails de l'ancienne ligne de chemin de fer 

J'en suis sortie par l'escalier (caché lui aussi, je l'ai cherché quand j'étais là-haut)
qui permet de retrouver la Place Balard.

L'escalier à l'arrivée en bas
 
NB : Pour connaître les autres accès dans Paris ⤵︎ 

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