Le square Violet côté rue de l'église |
Le square Violet (anciennement square de Grenelle), d’une superficie de 9 550 m², est situé entre la rue de l’église et la place Violet (n°4). Il a été été crée en 1876. |
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A la place du square se dressait déjà autrefois un parc, celui de l’hôtel particulier Violet, dont on peut encore apercevoir les bâtiments à l’intérieur de la caserne des pompiers située 6 place Violet.
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Dessin de Gendre - musée Carnavalet |
Il avait trente-trois ans quand, le 15 mai 1824, avec son ami Alphonse Letellier, il acheta à César Ginoux la plus grande partie de ce qui restait de la plaine de Grenelle.
Il avait déjà à son actif deux opérations immobilières, dont le lotissement d’un terrain situé faubourg Poissonnière, où il avait tracé une première rue à laquelle il avait donné son nom et qui est aujourd’hui la rue Gabriel Laumain (Xème arrondissement).
Cela se passait sous la Restauration, à une époque où le gouvernement, faute de moyens financiers, encourageait les initiatives privées dans le domaine de l’urbanisme.
À Grenelle il s’agissait un projet beaucoup plus ambitieux, qui consistait à créer de toutes pièces, sur 105 hectares, un vrai village à la fois résidentiel, commerçant et industriel.
Le terrain, qui était hors des murs de Paris et dépendait à la commune de Vaugirard, fut découpé, par un réseau orthogonal de rues, en 250 parcelles d'un arpent (un tiers d’hectare), qui furent aussitôt mises en vente. Parmi les acheteurs, on note le maire de Vaugirard, Antoine Fondary, avec qui Violet aura d’excellentes relations, et deux banquiers, Louis Perrée et Anselme Guillot.
Nommé "Beaugrenelle " par ses fondateurs, puis rebaptisé plus modestement par la suite de son nom d'origine "Grenelle", le lotissement Violet, se construisit entre la Seine et la rue de la Croix-Nivert, et au nord jusqu'à l’enceinte des Fermiers généraux.
Violet se fera construire une belle maison, englobée aujourd’hui dans la caserne de sapeurs-pompiers.
Autour de l’axe central de la rue du Commerce et d’une nouvelle place, Violet fait tracer un parcellaire unique en son genre de rues en damier, le plus vaste de tout Paris.
Les façades des maisons et des immeubles sont ornées de motifs sculptés, de bandeaux et de corniches répondent aux goûts de la moyenne bourgeoisie que l’on souhaite alors attirer dans ce nouveau quartier.
Il a laissé son nom à la rue Violet, formée en 1824.
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Mais ces aménagements vont entraîner une détérioration des relations entre Violet et les conseillers municipaux de Vaugirard, au point qu’une séparation allait devenir inévitable. Ce sera chose faite par ordonnance du 22 octobre 1830.
Pour mettre un terme au conflit soulevé à propos de la future délimitation des deux communes, il faudra que le Conseil d’État décide lui-même d’un tracé complexe, qui englobera le théâtre dans Grenelle mais laissera à Vaugirard son cimetière.
Jean Léonard ne sera pas maire de la nouvelle commune. Depuis deux ans, soit pour des raisons financières, soit à la suite du décès de sa première épouse, Marie-Anne Fondanèche, il s’était effacé, au profit des deux banquiers.
D’ailleurs, le nouveau Grenelle était devenu très différent du projet initial, du fait de la crise économique et de l’arrivée massive de nouveaux habitants pauvres. Mais il restera conseiller municipal jusqu'à l’annexion de 1860.
Il mourra trente ans plus tard, veuf pour la troisième fois, dans une petite maison au n° 12 de la rue Violet."
Les Petites Soeurs de l'Assomption
En haut de la rue Violet La congrégation des Petites sœurs de l'Assomption |
Le Square Violet aujourd'hui
Dans un Paris vide du mois d'Août
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