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dimanche 7 août 2022

Musée du Quai Branly - Jacques Chirac



Le musée du Quai Branly - Jacques Chirac, se trouve le 7e arrondissement de Paris, au pied de la Tour Eiffel, le long du quai de la Seine qui lui donne son nom, le quai Jacques-Chirac.

L'endroit était autrefois occupé par le ministère du Commerce extérieur.

C'est l'un des quatre plus grands musées parisiens. Il expose 3 500 œuvres sélectionnées dans une collection qui en regroupe 300 000, des arts d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie. Il est dû à l'architecte Jean Nouvel, auteur également de l'Institut du Monde Arabe et de la Fondation Cartier.

Il comprend des expositions de collections permanentes et temporaires, une médiathèque, un auditorium de 400 places, et des salles de cours. 

Le musée est gratuit chaque 1er dimanche du mois. C'est exactement ce dont j'ai profité. Réservation obligatoire en ligne en choisissant son horaire d'entrée, billet en pdf avec QR code. Ça a très bien fonctionné et entrée très rapide.


37 Quai Branly
ou 218 ou 206 rue de l'Université
et Passage de l'Alma
75007 Paris
Tel : 01 56 61 71 72
Site web : https://www.quaibranly.fr


Jusqu'en 2016 il était appelé Musée des Arts et Civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques (civilisations non européennes). Le 21 juin 2016, dix ans après son inauguration, le musée a pris le nom de l'ancien président Jacques Chirac, qui avait été à l'initiative du projet. L'emblème du musée est une statuette de la culture Chupicuaro, une petite figure féminine qui est reprise dans le logo du musée.

Chaque président de la V ème République a voulu laisser une trace sur Paris. Jacques Chirac a choisi le musée du quai Branly. Un musée ouvert sur le monde qui ne traite que des civilisations non-occidentales, c’est à dire des arts et civilisations d’Asie, Océanie, Afrique et des Amériques.

Un concours d’architecture a été lancé en 1999. Il va être remporté par Jean Nouvel, qui inaugurera le musée en présence de nombreux personnalités de rang international.

"Offrir aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques un lieu digne d’eux, refléter l’évolution du regard porté sur ces arts, s’intégrer et à la fois se démarquer dans un tissu urbain et monumental dense" sont les principes fondateurs sur lesquels l’Agence Jean Nouvel s’est appuyée pour apporter une réponse aussi novatrice que fidèle.

Le musée vu du haut de la Tour Eiffel
© William Crochot/Wikimedia Commons

Le mur végétal du musée

Le bâtiment principal d'une longueur de 220 m est de forme courbe qui suit la courbure de la Seine, il est construit sur pilotis, permettant la jonction des jardins en façade et en arrière. La façade du musée est devenue très repérable car elle s'est habillée de l’un des plus grands et des plus beaux murs végétaux de la capitale.


© Image d'Internet


Le mur végétal a été réalisé dans le courant de l'été 2004. Il a été créé par le botaniste Patrick Blanc, chercheur au CNRS, botaniste et spécialiste des plantes tropicales, un pionnier de ce type de création des murs végétaux. Le mur a une surface de 800 m², d'une hauteur de 22 m et d’une longueur de 47 m, et plus de 10.000 espèces du monde entier sur la façade du musée y sont fixées, provenant du Japon, de la Chine, des Etats-Unis et de l'Europe centrale. Il a coûté 235 millions d'euros. 


HISTOIRE

Les travaux ont commencé en 2001 sur le site du quai Branly. Le projet, porté par Jacques Chirac et conçu par Jean Nouvel pour près de 233 millions d'euros, fut inauguré le 20 juin 2006. Il a été ouvert au public le 23 juin 2006 avec une première exposition consacrée aux Mnong Gar, une ethnie des montagnes du Viêt Nam méridional.

Le musée réunit les anciennes collections d'ethnologie du musée de l'Homme (abrité par le palais de Chaillot) et celles du musée national des Arts d’Afrique et d'Océanie (installé à la Porte-Dorée). 

Environ 300 000 objets ont ainsi été transférés du musée de l'Homme. 
3 500 sont exposés sur le plateau des collections permanentes, vaste espace sans cloisons.

Les œuvres sont réparties en grandes "zones" continentales : l’Afrique, l’Asie, l’Océanie et les Amériques.



© ToutParisEnVideo - https://youtu.be/eMT-8jaWQi0

Le musée comporte quatre bâtiments d'une surface totale de 40 600 m².

Le plus grand bâtiment du musée, recouvert de façades vitrées sérigraphiées et partiellement habillé de bois, abrite principalement les expositions permanente et temporaires. L'architecte ayant voulu faire en partie référence à la tour Eiffel toute proche, sa structure est un pont métallique de 3 200 tonnes fixé par 500 000 boulons, qui est soutenu à 10 m de hauteur par les deux piliers Est et Ouest et 26 pilotis intermédiaires en acier, afin de respecter la servitude d'espace vert du POS de Paris. Sur ce pont sont arrimées 31 cellules multimédias ou techniques exprimées en façade nord par une succession de « boîtes » colorées en porte-à-faux.

En complément du plateau des collections permanentes, environ dix expositions temporaires sont organisées par an, réparties entre les mezzanines du plateau des collections, et la Grande galerie du rez-de-chaussée, qui accueille les grandes expositions de niveau international, ce qui permet de présenter des thématiques de fond, comme des expositions-dossiers, tout en donnant à voir la richesse des collections.


Le hall d'entrée

Cette tête de Moaï originaire de l'ïle de Pâques, était exposée depuis longtemps dans le hall d’entrée du musée de l’Homme, à partir des années 1930. Elle se trouve désormais au musée du quai Branly.

Présentée dans la grande vitrine du Café-jardin, elle est la première œuvre que le visiteur découvre en traversant le jardin.



Cette tête est l’un des importants témoignages conservés aujourd’hui au musée du quai Branly de la civilisation ancienne de l’Ile de Pâques. 
 
Le tronc de cette pièce et la coiffure, ou pukao, en tuf volcanique rouge, ont été laissés sur place, l’ensemble devant mesurer plus de 4 m de haut. La masse totale de la sculpture peut être estimée entre quatre et cinq tonnes.

Elle fut restaurée grâce à la contribution de la société des Amis. Les restauratrices ont constaté que cette œuvre était en bon état de conservation générale. La pierre était saine et ne présentait pas de problème structurel majeur. Les principaux problèmes posés par cette œuvre étaient liés à son état de surface, notamment à son empoussièrement et à son encrassement.

En 1871, Pierre Loti, pseudonyme de Louis Marie Julien Viaud, embarquait à Valparaiso à bord de la frégate la Flore commandée par l’Amiral de Lappelin, qui séjourna sur l’Ile de Pâques du 4 au 7 janvier 1872. Il réalisa de nombreux dessins et participa à l’embarquement de cette sculpture monumentale.

Il en fit la description suivante : « Point d’yeux, rien que des cavités profondes sous le front, sous l’arcade sourcilière qui est vaste et noble, et cependant ils ont l’air de regarder et de penser ».



Le plateau des collections permanentes

À l'intérieur, une longue rampe sinueuse de faible pente, parcourue par une installation d'art vidéo de Charles Sandison, "The River", composée de mots en mouvements, conduit les visiteurs du hall d'entrée du rez-de-chaussée jusqu'au plateau des collections permanentes, situé au premier étage du bâtiment-pont, en offrant des points de vue sur les salles en contrebas.
 




La galerie d'exposition permanente est longue de 200 m. La pénombre domine. Elle est plongée dans la pénombre par des façades vitrées sérigraphiées, afin que la lumière du soleil n'attaque pas les pigments des objets exposés les plus fragiles, constitués de matières organiques végétales ou animales (fibres, peaux, plumes, etc). Ceux-ci sont éclairés par des spots dans une scénographie à l'esthétique affirmée voulue par l'architecte, tirant sur les tons d'ocre, de rouge et de noir, qui vise à évoquer pour certains d'entre eux leur charge spirituelle originelle. 



La galerie est un immense espace non cloisonné de 5300 m², traversé par un couloir longitudinal gainé de cuir où de petites cellules multimédias dans lesquelles le visiteur est invité à pénétrer, permettent de consulter certains des 150 programmes vidéos du parcours muséographique, et s'ouvre au nord sur près de trente salles thématiques correspondant aux « boîtes » colorées visibles à l'extérieur.

 
















La galerie est surplombée de trois mezzanines. 

La mezzanine centrale de l'atelier Martine Aublet accueille sur 200 m² des installations pour comprendre la recherche en anthropologie. 

Les deux autres mezzanines sont dédiées aux expositions temporaires du plateau des collections.

Celle de l'Ouest, de 750 m², accueille une grande exposition thématique pour 18 mois, celle de l'Est, de 700 m², plusieurs expositions par an.

Suis montée voir les expos... pas très intéressantes ce jour-là.

LE JARDIN

A l’abri d’une façade de verre, transparente et protectrice, le « jardin-forêt » constitue un écrin naturel pour le musée. Le jardin autour du musée occupe 1,8 hectare sur les 27 700 m² du terrain, a été conçu par l'architecte-paysagiste Gilles Clément, rendu célèbre en 1992 par sa réalisation du parc André-Citroën.

Protégé de la rumeur des quais par une palissade de verre et planté de 169 arbres, 900 arbustes et 70 200 fougères et graminées. il est composé de sentiers, terrasses, petites collines, chemins dallés de pierres de torrent, de bassins propices à la méditation et à la rêverie et de hautes graminées ou poacées, refuges d'une petite faune urbaine et de passage.

Le jardin change totalement selon les saisons. En hiver le voir sous un manteau de neige est tout aussi agréable que sous le soleil de l'été. 

Accès libre.

Je peux vous dire un lieu superbe, calme, mais calme !



Comme je vous disais, juste à côté de la Tour Eiffel.

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