Le Jardin Japonais d'Ichikawa à Issy-Les-Moulineaux

Un jardin japonais aux portes de Paris

Un véritable jardin japonais traditionnel et public (donc gratuit) au sein du Fort d’Issy, aux portes de Paris, situé à Issy-les-Moulineaux.

Jardin Japonais d'Ichikawa 142 Promenade du Verger 92130 Issy les Moulineaux https://www.issy.com/ichikawa

Comment aller au jardin japonais d'Ichikawa en transports en commun : Tram: N Métro: 12 Bus: 123 - 169 - 189 - 323

On a pris le bus 169, on est descendu à l'arrêt "Rue du Fort", et ensuite on a demandé, et re-demandé... Comme on pouvait, car par ce samedi d'août, les rues étaient désertes... Mais les deux personnes qu'on a croisées connaissaient ce jardin. On s'est dirigé vers le Fort d'Issy, on a passé l'enceinte, quelqu'un nous a dit d'emprunter l'escalier qui menait à une promenade plantée, en hauteur. On a marché encore, pas mal...  

 

La porte est ouverte, personne. On entre.   

Des pierres, des lanternes, une cascade, des cerisiers japonais… Pas de doute, on est bien dans un jardin japonais. Unique en France, ce lieu est accessible gratuitement au public puisqu’il est le fruit d’une collaboration entre la ville d’Issy-les-Moulineaux et Ichikawa, ville japonaise située à l’est de Tokyo, à 20 km du centre de Tokyo.

Ichikawa  est une ville principalement résidentielle, sa proximité de Tokyo, la qualité de ses infrastructures sportives et culturelles ainsi que la richesse de son patrimoine historique et culturel, en font un territoire particulièrement attractif de l’agglomération tokyoïte. Les familles aiment se promener dans le zoo municipal...

Le “Jardin japonais d’Ichikawa” offre une fenêtre unique sur une tradition à laquelle la ville d’Issy-les-Moulineaux est attachée,  car Issy-les-Moulineaux est liée à Ichikawa par un accord de partenariat depuis 2012.

Un partenariat entre Issy-Les-Moulineaux et Ichikawa

Les premiers échanges entre Ichikawa et Issy-les-Moulineaux remontent à 2008, officialisés un an plus tard, le 15 avril 2009, par la signature d’un protocole d’amitié. En 2012 la signature d’un accord de partenariat visant à promouvoir les échanges dans les domaines de l’art, de la culture, du sport, des services numériques et dans bien d’autres domaines encore les resserrent encore plus.

De 2013 à 2016, Issy et Ichikawa ont travaillé de concert pour la création du "Jardin japonais d’Ichikawa", véritable jardin japonais traditionnel et public, situé dans l’éco-quartier du Fort d’Issy. Les techniciens de la Coopérative de Jardins d’Ichikawa et leurs homologues d’Issy ont collaboré pour créer ensemble ce jardin, de la conception des plans au choix des matériaux en passant par la pose des lanternes ou encore la taille des pins. Il a été inauguré en mars 2016.

Depuis 2017, il existe un échange scolaire entre les lycées Ionesco d’Issy et le CUC Shodai d’Ichikawa, sur la base de l'anglais en attendant que le japonais soit, peut-être un jour, enseigné à Issy-Les-Moulineaux ! 

Comme Issy, Ichikawa a fait le pari d’utiliser les technologies de l’information et de la communication au service de sa politique de développement. Elle bénéficie également d’un système de transport particulièrement dense et moderne, avec 7 lignes de trains desservant en autre les aéroports internationaux de Narita et d’Haneda. Plus étonnant, Ichikawa est connue pour sa culture de la pomme-poire Nashi.

 

  

Trois années de travaux entre 2013 et 2016 ont été nécessaires pour la création de ce “Jardin japonais d’Ichikawa”.  Cet espace de quiétude est le premier jardin public traditionnel japonais en France. Il comprend l'indispensable lanterne, le tsukubaï (littéralement, « le bassin où l'on se penche »), et la tonnelle dédiée au repos, à la paix et à la sérénité.

 

Le jardin japonais d'Ichikawa présente différents styles de jardin japonais. Il rend hommage à plusieurs périodes de l’histoire du Japon : Momayama (1573-1603) et Edo (1600-1868).

La symbolique

Un jardin japonais est considéré comme une véritable œuvre d’art paysagère, pensé et tourné vers l’harmonie. Il se veut être une représentation de la nature, mais aussi de la vie et du temps qui passe. Tous les éléments qui le composent ont une symbolique. 

Les jardins japonais traitent de la philosophie du temps. Celui d'Issy invite à une réflexion philosophique sur la vie et représente, par le choix des matériaux et leur agencement, le passage de la montagne à la mer. 

La pierre, symbole de l'éternité, interagit avec le végétal, symbole de la vie. Dans le jardin sec ou "Karesansui", les pierres d'ornement "Keiseki" associés aux plantes, représentent la montagne et le sol. Les pierres rondes symbolisent de leur côté, l'île et le cap, alors que le gravier représente la mer. 
 

L'eau donne l'image de la fuite du temps et de la vie qui se renouvelle sans cesse. La cascade "Nagaré" coule jusqu'à un étang "ike" et la plage de galets "Suhama".  

Créer des points d’eau 

L’eau est un élément très important dans les jardins japonais. Il renvoie au temps qui passe et au cycle de la vie. Pour ce jardin, les concepteurs ont choisi d’associer de grosses pierres d’ornement avec les végétaux afin de représenter la montagne et le sol. Les pierres rondes font références à l’île, et les graviers, plus petits, symbolisent la mer.

Que serait un jardin japonais sans ses lanternes ?

Les lanternes servaient historiquement à éclairer l’entrée des temples bouddhistes. Elles avaient aussi pour vocation de “rassurer les esprits faibles à la tombée de la nuit”. Il existe plusieurs types de lanternes selon les périodes historiques du Japon. Misaki, Kasuga, Tribe ou Yukimi.

 

Le jardin japonais d'Ichikawa n'est pas un jardin comme les autres. C'est un lieu de repos et de méditation où l'on vient se ressourcer et contempler la nature, notamment grâce à la tonnelle "Azumaya", à l'entrée, qui symbolise la paix et la sérénité. Il s’agit d’un petit abri, idéal pour s’installer à l’ombre des rayons du soleil et profiter d’un moment en communion avec la nature.

  

C'est un petit endroit calme et très agréable, mais il nous a un peu déçus, comme il a déçu les autres personnes qui étaient là à le visiter. Car si quand on est arrivé il n'y avait personne, ensuite, il y eu un petit peu de visiteurs, enfin quelques personnes, qui comme nous venaient le découvrir pour la première fois. Et cela a entraîné à se parler et à échanger nos impressions. Il nous a déçus parce qu'il est trop petit, on reste sur notre faim, tout le monde s'est fait cette même réflexion . On se dit : "c'est tout !"...

À rappeler : plus grand, à quelques kilomètres du jardin japonais d’Issy-les-Moulineaux, on peut se promener dans un autre jardin nippon : celui du musée Albert-Kahn, à Boulogne, vestige des voyages du banquier et philanthrope au pays du Soleil Levant.