Au hasard de mes promenades dans le Quartier latin, je suis tombée sur cette église, complètement inconnue de moi.
Que veut dire 'Syriaque" ?
"A l’origine, l’appellation « syriaque » est destiné aux araméens et assyriens devenus chrétiens.
Les syriaques sont originaires de la Mésopotamie : ils vivent ou ont vécu dans des pays comme la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak, l’Iran et le sud-est de la Turquie. L'Église Syriaque est l’église d'Antioche, dont le siège apostolique fut établi en l’an 37 ap. J.-C. par saint Pierre, le chef des apôtres à Antioche (ancienne capitale de la Syrie).
À l'aube du christianisme, les membres de cette église ont été convertis au christianisme par les apôtres et les disciples. Ce fut à Antioche que les disciples de Jésus reçurent pour la première fois le nom de « chrétiens » (Ac 11,26).
L’Eglise syriaque catholique, unie à Rome, est une Eglise issue de la division de l’Eglise Syriaque orthodoxe au XVIIe siècle. Le rite liturgique est le rite Syrien occidental d'Antioche, la messe est célébrée en araméen-syriaque et en arabe.
L’Eglise syriaque catholique compte environ 175 000 fidèles : 100.000 au Proche-Orient en Irak, Syrie, Liban et en Jordanie et 50.000 en diaspora, principalement aux Etats-Unis et Canada, France, Soudan, Turquie, Australie...
Qui était Saint Ephrem le Syrien ?
On l'appelait "la harpe du Saint-Esprit". Il est né en 306 à Nysibis (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, et mort à Edesse en 373.
Il est d'une très grande importance autant pour l'Église catholique romaine que pour les Églises orthodoxes.
Il fut reconnu comme docteur de l'Église catholique par le pape Benoît XV en 1920.
Sa vie
Chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses "fréquentations chrétiennes", il fut accueilli par l'évêque du lieu dont il devint le fils spirituel selon l'historien Saint Grégoire de Tours.
Il se convertit au christianisme à l'âge de 18 ans. Ordonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il fonda à Nisibe une école théologique de grand rayonnement.
Le diacre Éphrem était chargé de l'école théologique de Nisibe lorsque surgirent les Perses. A cause de l'invasion perse qui a envahi cette région, il préféra franchir la frontière, se réfugia à Édesse en Syrie dans l'empire romain, avec ses disciples.
Il y posa les fondations d’une école de théologie, accomplissant son ministère par sa parole et ses écrits, remarquable par sa vie austère et son érudition, à tel point qu’il mérita d’être appelé, pour les hymnes de toute beauté qu’il composa, la cithare du Saint Esprit.
Il y mourut en l'an 373.
Il fut un grand défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l'Eglise syrienne d'Antioche.
Il composa de nombreux ouvrages, commenta toute la Bible, écrivit des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires et répondaient aux chansons des hérétiques qui répandaient ainsi leurs thèses erronées.
"Dimanches et fêtes, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se réunissait autour de lui."
Ses hymnes inaugurèrent la pratique du chant liturgique. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des plus grands poètes de langue syriaque.
Il mena une vie de contemplation, qu'il a entretenu par une austérité extrême.
Ses hymnes
"Éphrem a écrit des hymnes, des poésies et des homélies en vers, aussi bien que des commentaires bibliques en prose. Il s'agissait pour ces derniers d'ouvrages de théologie pratique pour l'édification de l'Église en des temps troublés.
Ses écrits témoignent d'une expression de la foi chrétienne encore primitive mais vibrante, peu influencée par les modes de pensée européens et plus enracinée dans les façons de parler de l'Orient.
Il développa dans la poésie sa vocation théologienne. "La poésie, a déclaré Benoît XVI, lui permit d'approfondir sa réflexion théologique au travers des paradoxes et des images". Il donna à ses poèmes et hymnes liturgiques "un caractère didactique et catéchistique... destiné à mieux diffuser la doctrine de l'Eglise lors des fêtes liturgiques".
Il est vénéré comme un saint par les chrétiens du monde entier, mais particulièrement parmi ceux de Syrie. Reconnu par l'Église catholique romaine et par les Églises orthodoxes.
Il est fêté le 28 janvier dans les Eglises d'Orient et le 9 juin dans l'Eglise Catholique romaine.
Une acoustique idéale pour des concerts
Située dans le centre historique de Paris, au flanc de la montagne Sainte-Geneviève, l'église Saint-Éphrem-le-Syriaque possède une acoustique exceptionnelle, l'une des meilleures acoustiques de Paris. Elle accueille régulièrement, avec sa remarquable acoustique, des concerts de musique classique.
L'église Saint-Éphrem-le-Syriaque est une église catholique syriaque située dans le 5e arrondissement de Paris, dans le quartier de la Sorbonne, au 15, rue des Carmes. Elle est dédiée à Saint Éphrem.
La messe est à 11 heures le dimanche et dure un heure. La messe est dite en araméen-syriaque et en arabe. Un livret avec le texte et sa traduction est fourni pour les franocophones.
Son Histoire
L'édifice actuel est la troisième chapelle édifiée sur le site.
La première chapelle est édifiée vers 1334 : André Ghini, évêque d'Arras, transforme à cette époque son hôtel parisien en collège pour des étudiants italiens, le collège des Lombards.
Ce collège est racheté en 1677 par deux prêtres irlandais qui le transforment en Collège des Irlandais.
Ils construisent vers 1685 une deuxième chapelle.
La chapelle actuelle est édifiée terminée 1738 par l'architecte Pierre Boscry. Elle a cecescessé ses activités religieuses en 1825.
Elle a été finalement rachetée par la mairie de Paris qui l'attribue en 1925 à la Mission syriaque catholique en France.
La première chapelle est édifiée vers 1334 : André Ghini, évêque d'Arras, transforme à cette époque son hôtel parisien en collège pour des étudiants italiens, le collège des Lombards.
Ce collège est racheté en 1677 par deux prêtres irlandais qui le transforment en Collège des Irlandais.
Ils construisent vers 1685 une deuxième chapelle.
La chapelle actuelle est édifiée terminée 1738 par l'architecte Pierre Boscry. Elle a cecescessé ses activités religieuses en 1825.
Elle a été finalement rachetée par la mairie de Paris qui l'attribue en 1925 à la Mission syriaque catholique en France.
"A l’origine, l’appellation « syriaque » est destiné aux araméens et assyriens devenus chrétiens.
Les syriaques sont originaires de la Mésopotamie : ils vivent ou ont vécu dans des pays comme la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak, l’Iran et le sud-est de la Turquie. L'Église Syriaque est l’église d'Antioche, dont le siège apostolique fut établi en l’an 37 ap. J.-C. par saint Pierre, le chef des apôtres à Antioche (ancienne capitale de la Syrie).
À l'aube du christianisme, les membres de cette église ont été convertis au christianisme par les apôtres et les disciples. Ce fut à Antioche que les disciples de Jésus reçurent pour la première fois le nom de « chrétiens » (Ac 11,26).
L’Eglise syriaque catholique, unie à Rome, est une Eglise issue de la division de l’Eglise Syriaque orthodoxe au XVIIe siècle. Le rite liturgique est le rite Syrien occidental d'Antioche, la messe est célébrée en araméen-syriaque et en arabe.
L’Eglise syriaque catholique compte environ 175 000 fidèles : 100.000 au Proche-Orient en Irak, Syrie, Liban et en Jordanie et 50.000 en diaspora, principalement aux Etats-Unis et Canada, France, Soudan, Turquie, Australie...
Qui était Saint Ephrem le Syrien ?
On l'appelait "la harpe du Saint-Esprit". Il est né en 306 à Nysibis (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, et mort à Edesse en 373.
Il est d'une très grande importance autant pour l'Église catholique romaine que pour les Églises orthodoxes.
Il fut reconnu comme docteur de l'Église catholique par le pape Benoît XV en 1920.
Chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses "fréquentations chrétiennes", il fut accueilli par l'évêque du lieu dont il devint le fils spirituel selon l'historien Saint Grégoire de Tours.
Il se convertit au christianisme à l'âge de 18 ans. Ordonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il fonda à Nisibe une école théologique de grand rayonnement.
Le diacre Éphrem était chargé de l'école théologique de Nisibe lorsque surgirent les Perses. A cause de l'invasion perse qui a envahi cette région, il préféra franchir la frontière, se réfugia à Édesse en Syrie dans l'empire romain, avec ses disciples.
Il y posa les fondations d’une école de théologie, accomplissant son ministère par sa parole et ses écrits, remarquable par sa vie austère et son érudition, à tel point qu’il mérita d’être appelé, pour les hymnes de toute beauté qu’il composa, la cithare du Saint Esprit.
Il y mourut en l'an 373.
Il fut un grand défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l'Eglise syrienne d'Antioche.
Il composa de nombreux ouvrages, commenta toute la Bible, écrivit des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires et répondaient aux chansons des hérétiques qui répandaient ainsi leurs thèses erronées.
"Dimanches et fêtes, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se réunissait autour de lui."
Ses hymnes inaugurèrent la pratique du chant liturgique. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des plus grands poètes de langue syriaque.
Il mena une vie de contemplation, qu'il a entretenu par une austérité extrême.
Ses hymnes
"Éphrem a écrit des hymnes, des poésies et des homélies en vers, aussi bien que des commentaires bibliques en prose. Il s'agissait pour ces derniers d'ouvrages de théologie pratique pour l'édification de l'Église en des temps troublés.
Ses écrits témoignent d'une expression de la foi chrétienne encore primitive mais vibrante, peu influencée par les modes de pensée européens et plus enracinée dans les façons de parler de l'Orient.
Il développa dans la poésie sa vocation théologienne. "La poésie, a déclaré Benoît XVI, lui permit d'approfondir sa réflexion théologique au travers des paradoxes et des images". Il donna à ses poèmes et hymnes liturgiques "un caractère didactique et catéchistique... destiné à mieux diffuser la doctrine de l'Eglise lors des fêtes liturgiques".
Il est vénéré comme un saint par les chrétiens du monde entier, mais particulièrement parmi ceux de Syrie. Reconnu par l'Église catholique romaine et par les Églises orthodoxes.
Il est fêté le 28 janvier dans les Eglises d'Orient et le 9 juin dans l'Eglise Catholique romaine.
Une acoustique idéale pour des concerts
https://www.classictic.com/fr/paris/eglise_saint-ephrem/578/
Sources : Wikipedia et Internet
Les photos de l'église sont de moi,celle de Saint Ephrem viennent de l'Internet.
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