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lundi 15 août 2022

La Samaritaine



Nous les Parisiens, on l'appelle "la Samar" !. La Samaritaine est l'un des grands magasins mythiques de Paris. 
Elle se trouve dans le 1er arrondissement entre la rue de Rivoli et la Seine, à l'aplomb du Pont Neuf.




La Samaritaine
19 Rue de la Monnaie
75001 Paris
https://www.lasamaritaine.com


Une fusion entre Art nouveau et Art déco

Ses bâtiments de style Art nouveau et Art déco sont l'œuvre des architectes Frantz Jourdain et Henri Sauvage.
Le magasin principal est inscrit au titre des monuments historiques.


Histoire

La Samaritaine était le nom d'une pompe à eau située sur le Pont Neuf dont l'existence remontait à Henri IV qui en demanda les plans au flamand Jean Lintlaër. Inaugurée en 1608, ce fut la première machine élévatrice d'eau construite dans Paris qui permettait de fournir en eau le quartier du Louvre. Elle fut reconstruite par Robert de Cotte entre 1712 et 1719, puis rénovée par Soufflot et Gabriel.

Cette pompe était décorée d'une représentation de l’épisode évoquant la rencontre de Jésus et de la Samaritaine au puits de Jacob (relaté dans l’Évangile selon Jean), sculptée par Bernard et René Frémin (1672-1744). Le tout était surmonté d'une horloge munie d'un jacquemart, puis, plus tard, d'un carillon.



« La pompe de la Samaritaine, le Pont-Neuf et l’île de la Cité vus du quai du Louvre ».
Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet (1715-1793), Huile sur toile, vers 1760. Paris, musée Carnavalet.


La Samaritaine a été fondée en 1870 par Ernest Cognacq, et son épouse Marie-Louise Jaÿ,
première vendeuse du rayon des confections du Bon Marché.

Première Boutique de La Samaritaine

"Les quatre grands magasins de la Samaritaine sont un pur produit de la Belle Époque incarnant l’Art nouveau et son esprit. Ernest Cognacq, le fondateur de la boutique "La Samaritaine" confie en 1890 à l’architecte Frantz Jourdain la conception et la construction du bâtiment.

La vision de Frantz Jourdain, est radicale.  Il souhaite inscrire le lieu dans son temps. Le magasin doit être en fer et non en pierre afin d’aménager des espaces intérieurs plus vastes et mieux éclairés. Il va utiliser une charpente métallique en acier, qu'il va marier avec une vaste verrière afin de faire entrer la lumière. Influencé par leur nouveau, il habille la façade de enseigne et l'ordre de frise représentant des motifs floraux dans des tons jaunes et verts. 

En 1925 un nouveau maître d’œuvre intervient : Henri Sauvage. 
Il apporte au magasin une façade sur la Seine et son style Art déco".

 


Source des Images historiques et de l'Histoire de La Samaritaine ☞   Wikipedia et  https://www.zestforart.com

Le déclin

Jusque dans les années 1970 La Samaritaine a fonctionné à plein régime lorsque s’amorce le déclin du grand magasin. Elle ne se remettra jamais de la fermeture des Halles situées juste à côté.


À partir des années 1970, la prospérité commerciale de La Samaritaine décline lentement. En 1986, La Samaritaine de luxe est transformée en immeuble de bureaux et commerces.

Au fil du temps disparaissent de nombreux rayons historiques (bricolage, animalerie ou encore oisellerie), soulignant l'alignement de La Samaritaine sur les autres grands magasins parisiens, se concentrant désormais sur la mode et le mobilier.

À partir de 1998, le grand magasin voit sa surface réduite, et  loue les magasins 1 et 3 à d'autres enseignes.


La Samaritaine en 1997 - © O.Taris

La Samaritaine avait fermé en 2005


En 2001, la famille Renand cède La Samaritaine, devenue déficitaire, au groupe LVMH. Le grand magasin ferme ses portes le 15 juin 2005, officiellement pour cause de mise en conformité des bâtiments aux normes modernes de sécurité, notamment anti-incendie, et réaménagement. Mais la rentabilité insuffisante a aussi été évoquée.

Un projet est présenté en juin 2008 par LVMH pour le réaménagement du site avec des bureaux, des commerces, un hôtel, et quelques logements sociaux.

Il paraissait alors acquis, selon Anne Hidalgo, première adjointe au maire, que LVMH devait construire côté Seine, un hôtel de prestige de l'enseigne "Cheval Blanc" avec 100 chambres et un restaurant, et accueillir également des surfaces commerciales, des logements. sociaux et une crèche. Les travaux devaient durer 27 mois, et être confiés à l'agence japonaise SANAA et à l'agence française Édouard François...


La Samaritaine en 2011 après sa fermeture

10 ans de retard

La réouverture de La Samaritaine initialement prévue pour 2011, a pris 10 ans de retard en raison de multiples péripéties (entre les recours de défenseurs du patrimoine — opposés à la démolition de l'ancienne façade rue de Rivoli — et la pandémie de Covid-19), et a finalement lieu le 23 juin 2021.


Les recours juridictionnel contre le projet architectural

La destruction d’immeubles du 17 ème siècle du 2 au 6 rue Baillet en décembre 2013 malgré un recours juridique, et celle en projet de la façade de 1852 du magasin 4 sur la rue de Rivoli, ont été contestées par des associations de défense du patrimoine architectural, la SPPEF et SOS Paris.

Le recours des opposants contre le permis de construire accordé au groupe LVMH en décembre 2012 est déclaré recevable le 24 février 2014 par le Conseil d'État mais ce recours n’étant pas suspensif, la façade de 1852 de la rue de Rivoli est détruite dans les jours suivant cette décision.

Le permis de construire est cependant annulé le 13 mai 2014 par le tribunal administratif de Paris, décision qui est confirmée le 5 janvier 2015 par la cour administrative d'appel de Paris : le projet présenté « ne correspond pas à l'obligation d'insertion de la construction projetée dans le tissu urbain environnant » selon l'énoncé de la cour d'appel.

Le 19 juin 2015, le Conseil d'État valide le projet LVMH. Le chantier reprend en août 2015 et l'ensemble du site devait être achevé en 2020.


Finalement, en raison de la pandémie de Covid-19, des adaptations supplémentaires sont nécessaires pour se conformer aux nouvelles normes imposées par les mesures de distanciation physique.

Réouverture en 2021

Après 16 ans de fermeture et des travaux de réaménagement d'un coût de 750 millions d'euros, la Samaritaine a rouvert ses portes le mercredi 23 juin 2021. L'inauguration a lieu en présence du président Emmanuel Macron et de Bernard Arnault, président du groupe LVMH.

Je n'y étais toujours pas aller voir...

La grande façade rue de Rivoli a été détruite, remplacée par un édifice aux parois de verre ondulé réalisé par les architectes Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa. Mais les noms des rayons de l'ancien magasin ont été conservés sur certaines façades ("Chasse, Amazone, Uniforme, Chapeaux"). On les voit sur la droite du bâtiment sur la photo, en marron.

 


On pensait aller sur la terrasse et surplomber tout Paris. Vue panoramique sur la Seine ???  On a demandé, on nous a indiqué l'entrée de.... l'Hôtel du Cheval Blanc, sur la gauche. Un hôtel cinq étoiles. Un coup d'oeil à la carte... tarifs bien élevés pour des consommations... Tant pis pour la terrasse. On va aller voir ce qui se passe en haut de la Samaritaine...

Le magasin n° 2 c'est le grand magasin qui s'offre à nous.



Ah, la quincaillerie, la mercerie et l'oisellerie d'antan ont disparu au profit de la mode,
de la parfumerie, du maquillage et de la joaillerie.



Les travaux ont permis de mettre en valeur le grand escalier (dont le garde-corps est orné de 16 000 feuilles d'or, tandis que les 270 marches d'origine, en chêne, ont été conservées) et les décorations en lave émaillée réalisées un siècle plus tôt par Jourdain et Eugène Grasset (de 675 m de long, dont 42 m² ont été reconstituées).



Escalier, escaliers mécaniques  ?.... Non, je j'ai pris l'ascenseur pour aller direct au plus haut...


Sous la grande verrière

Datant de 1907 d’une surface de 37 mètres par 20 mètres signé par l’architecte Frantz Jourdain, la restauration de la grande verrière en Art Nouveau vaut vraiment le détour.




En haut, niveau 5, vue plongeante sur "en bas"





Douze espaces de restauration sont installés, (Champagne bien en vue, on ne voit que cela des bouteilles de Champagne ! Très chères) ainsi qu'un espace beauté (spa, salles de soin, hammam) (Pas entrée).

La fresque de la grande verrière

La fresque dite « des paons »  (115 mètres de long) a été dessinée jadis par Francis Jourdain. 
Elle date de 1907. Francis Jourdain, était le fils de l'architecte de la Samaritaine Frantz Jourdain.

Dans les années 1980, l'œuvre a fait l'objet d'un regain d'estime, et entre 1986 et 1988 la fresque avait été restaurée et les laves émaillées de la rue de la Monnaie dégagées de la peinture qui les masquait. 

Sa restauration complète s’est déroulée entre septembre 2015 et les premiers mois de l’année 2020. Il a fallu cinq années à l’Atelier Bouvier pour mener à bien ce chantier colossal, et retrouver son éclat d’origine.

"Conçu comme un hymne à la nature, le décor a aujourd’hui retrouvé sa cohérence et l’éclat de ses harmonies chromatiques, qui font la part belle au vert, au jaune et à l’orange, sans oublier le fameux « gris-bleu Samaritaine » qui habille l’ensemble des structures métalliques de l’édifice".


 









Le magasin n° 2, ainsi que les façades et toitures du magasin n°3 sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 25 juillet 1990.

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