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samedi 18 septembre 2021

Tombe de Napoléon - Dôme des Invalides

Île de Sainte-Hélène, le 5 mai 1821. À 5h49 du soir, l’Empereur exilé rend son dernier soupir. 

"Relégué au bout du monde depuis plus de cinq ans, il n’exerce plus aucune influence sur le monde. Pourtant, sa mort réveille les passions. Rapidement, les souvenirs, les témoignages, les images, les reliques foisonnent. Une histoire nouvelle voit le jour, où la mort en exil du grand homme joue un rôle déterminant, et où subsistent des incertitudes empreintes de légendes et de contradictions". 

L’année 2021 marque le deux centième anniversaire de la mort de l’empereur Napoléon Ier. 

En suivant le parcours de ma visite de l'Hôtel des Invalides, j'arrive dans la cour où se dresse le Dôme des Invalides. C'est la chapelle royale de l’Hôtel des Invalides qui est plus connue sous le nom de "Dôme des Invalides". Reliée à l’église, cette chapelle est surmontée d’un dôme à lanternon haut de 107 mètres. Il était réservé à la famille royale. C'est le dôme de la plus haute église de Paris.

Il abrite le tombeau de Napoléon.  



 



   
L'Histoire de l'église des Invalides

Au cœur de l’Hôtel des Invalides, la cathédrale Saint-Louis est un témoignage de l’importance accordée à la foi par Louis XIV.

En 1676, le jeune architecte Jules Hardouin-Mansart est chargé de construire une église sur le site parisien des Invalides. Dédié au roi Louis IX canonisé sous le nom de Saint Louis, et consacré à la Sainte Trinité, le bâtiment de style classique ouvre ses portes aux pensionnaires dès 1679.

Jules Hardouin-Mansart complète cette église des soldats par la chapelle royale ou Dôme, inaugurée par Louis XIV en août 1706. Le roi et les soldats peuvent assister aux mêmes messes, mais ils n’entrent pas les mêmes accès. Le monarque emprunte la riche entrée du Dôme, tandis que les soldats passent par la porte donnant sur la cour d’honneur. 

Cette dualité de l’église s’est renforcée avec l’édification du tombeau de Napoléon dans le Dôme à partir de 1842, avant de devenir définitive à la suite de la pose, en 1873, d’une verrière entre les deux parties de l’édifice.

Longtemps siège du vicariat général aux armées, l’église Saint-Louis des Invalides devient officiellement  cathédrale  du diocèse aux armées françaises en 1986. De ce fait, malgré la séparation des églises et de l’État, la cathédrale arbore l’emblème national entre ses murs.

Aujourd’hui, des messes continuent à être célébrées dans la cathédrale Saint-Louis, qui accueille également les concerts de la Saison musicale des Invalides.





Le dôme ne sera achevé qu’en 1708. Le monument dessine une croix grecque qui s’inscrit dans un plan carré. Le plan général de l’édifice est du à Jules Hardouin-Mansart. Il a été conçu avec une symétrie présentant sur chaque face deux étages marqués par des colonnades et surmontés d’un fronton triangulaire d’inspiration antique. 

Les grandes baies du premier étage sont entourées de colonnes géminées qu’il y ait ou non un contrefort. Des décors d’inspiration baroque agrémentent le dessin de ces contreforts.

Au dessus de l’édifice se trouve le dôme composé d’un tambour à deux étages ouvert par dix fenêtres par étage. La régularité du dessin de la base carrée tranche avec le dessin tout en rondeur du dôme. 







Un dôme "en or" !!

Le dôme est constitué d’une couverture en plomb reposant sur une charpente en bois. Et il est recouvert d’or. Il est séparé en douze compartiments où s’inscrivent des trophées cachant de petites lucarnes. 

Sur la partie supérieure, un lanterneau achève le dessin, lui aussi recouvert d’or. Il est composé d’un petit pavillon carré disposé en biais par rapport au plan carré de la base de l’édifice. A chaque angle on retrouve une colonne surmontée d’une statue. Au sommet est disposé un petit obélisque surmonté d’une croix.

Depuis sa construction le chapelle n’a subit aucune transformation si ce n’est des campagnes de restauration pour redorer le dôme (1807, 1830, 1839, 1937 et 1989). Il faut environ 12kg d’or pour y parvenir.




 
 


Ça c'est le sticker pour prouver à l'entrée du dôme que je possède le pass sanitaire. Eh oui, on est encore en période Covid, et le pass sanitaire est obligatoire pour entrer dans tous ces lieux de visites.
 


A l’intérieur du dôme le plafond est recouvert de pierre de taille séparé en deux coupoles. On y trouve des fresques réalisées par Jean Jouvenet (les Saints) et  Charles de la Fosse (Saint Louis remettant son épée à Jésus-Christ).




La crypte accueillant le tombeau de Napoléon Ier






En 1840 de longues négociations entre la Grande-Bretagne et la France de la monarchie de Juillet venaient d’aboutir : le ministre de l’Intérieur Charles de Rémusat put annoncer à la Chambre des députés le 12 mai le retour des restes mortels de Napoléon à Paris.

Ce projet du retour des Cendres de l’Empereur, proposé au roi Louis-Philippe fut adopté définitivement le 26 mai, et se prolongea par une loi du 10 juin qui ordonnait la construction du tombeau de l’Empereur sous le Dôme de Saint-Louis des Invalides, dans la partie réservée aux messes royales durant le règne de Louis XIV.

Chargé de ramener la dépouille de Napoléon, le prince de Joinville, fils du roi, entama son voyage vers l’île du dernier exil de l’Empereur en juillet. Le corps de Napoléon arriva à Paris cinq mois plus tard.

Des funérailles nationales furent célébrées le 15 décembre 1840 à Saint-Louis-des-Invalides pour marquer l’événement.



D’après la loi du 10 juin 1840, parallèlement à l’organisation du voyage vers Sainte-Hélène, un concours devait être organisé pour la construction du monument funéraire destiné à l’Empereur. Il ne fut présenté qu’à partir de mai 1841. En mars 1842, deux projets restaient en lice : celui de Victor Baltard et celui de Louis Visconti, déjà auteur des décors de la cérémonie d’accueil des Cendres, ce qui le favorisa sans doute puisqu’il gagna le concours. Les travaux débutèrent en 1843 et connurent nombreuses modifications (l’adjonction des tombeaux des maréchaux du palais Duroc et Bertrand, notamment) et aléas (la proclamation de la Seconde République).

Pendant le temps des travaux, le cercueil impérial avait été installé de façon provisoire dans la Chapelle de Saint-Jérôme. Les abeilles dorées sur les murs de la chapelle de Saint-Jérôme rappellent que la dépouille de l’Empereur y fut déposée temporairement… près de vingt ans !

Louis Visconti ne verra pas la crypte achevée, ni la mise en place du tombeau. Mort en 1853, Louis Visconti aura pour successeurs Jules Bouchet et, à la mort de ce dernier, Alphonse-Nicolas Crépinet.

C’est finalement sous le Second Empire, en présence de Napoléon III, que le cercueil fut définitivement transféré le 2 avril 1861 dans un sarcophage en quartzite rouge de Kostchoka au centre d’une crypte circulaire sans couvrement. En tout, le projet aura coûté 4 420 000 francs.



Le sarcophage est installé sur un socle de granit vert et renferme six cercueils emboîtés les uns dans les autres : un de fer blanc, un d’acajou, deux de plomb, un d’ébène et le dernier de chêne. Napoléon y repose dans son uniforme de colonel des chasseurs à cheval de la Garde orné du grand cordon de la Légion d’honneur, son chapeau sur les jambes.


Au sol, une mosaïque polychrome rappelle les principales batailles de l’Empire


 

La tombe est protégée par 12 anges qui symbolisent les campagnes militaires menées par Napoléon, douze statues colossales des Victoires, sculptées par Pradier, adossées aux piliers de la crypte. 

La galerie circulaire abrite dix bas-reliefs de marbre blanc de Simart, tous consacrés à l’œuvre de Napoléon, résumant ses principales réalisations (le Code Civil, le Code du Commerce, la Légion d'Honneur, le Concordat).
 
 







 
Cette statue de Napoléon Bonaparte surplombe la tombe d'un étrange "Roi de Rome". 




Il s'agit de son fils, Napoléon II. Âgé de 4 ans lorsque son père se fait destituer, il perdit toute possibilité de régner lorsque la dynastie des Rois de France revient sur le trône. Napoléon Il vécut le reste de sa vie en Autriche, sous le titre de Duc de Reichstadt. Il y sera terrassé par la tuberculose à l'âge de 21 ans. 

Ses cendres seront transférées aux Invalides plus d'un siècle plus tard sur proposition d’Adolf Hitler le 15 décembre 1940. Elles furent placées dans une urne funéraire déposée sous une dalle de marbre dans cette crypte le 18 décembre 1969.

 


Je suis sortie.. par la porte d'entrée... Une lourde porte de bronze encadrée de deux statues de Duret et surmontée de cette inscription tirée du testament de l’Empereur : Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine au milieu de ce peuple français que j’ai tant aimé. 





La chapelle

La Chapelle Royale a été transformée en Panthéon militaire depuis 1861.
De nombreux personnages ayant marqué l’histoire militaire de la France y reposent et notamment :
Le roi de Rome, duc de Reichstadt, « l’Aiglon », le fils de Napoléon Ier
Le Maréchal de Turenne
Le cœur de Vauban
Joseph Bonaparte, roi d’Espagne
Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie, et le cœur de son épouse Catherine de Wurtemberg
Jérôme Napoléon Charles Bonaparte, le fils de Jérôme Bonaparte.
Les cendres du fils unique de Napoléon Ier, Napoléon II dit l’aiglon.





 
Cet impressionnant baldaquin qui surmonte l'autel de la chapelle n'est pas d'origine, il a remplacé l'exemplaire qui avait été détruit lors de la Révolution Française. 

Derrière on peut distinguer la vitre qui sépare la chapelle de la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides.


 

 
 





Dehors

Je sors. Il y a une queue beaucoup plus longue. J'ai eu de la chance !




Devant l'entrée, je ne l'avais pas vu, une sculpture moderne.


 
Du 7 mai 2021 au 13 février 2022, en écho aux commémorations du bicentenaire de la mort de l’Empereur, le Musée propose, pour la première fois de son histoire, un parcours d’art contemporain aux Invalides. La présentation de commandes originales ou d’oeuvres existantes confiées à des artistes, soit de renom, soit émergents, français et étrangers (Pascal Convert, Ange Leccia, Fabrice Hyber, Marina Abramović, Julian Schnabel, Georges Tony Stoll, Hélène Delprat...), évoque la figure de Napoléon, ainsi que l’empreinte de son action sur le monde actuel.

Ce projet ambitieux consiste à inviter une trentaine d’artistes contemporains, sur le principe de la carte blanche, à investir les espaces permanents d’exposition du Musée et à questionner l’héritage laissé par cette figure emblématique de l’histoire qui ne laisse personne indifférent et qui déclarait "l’imagination gouverne le monde".



















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