En sortant du Pont des Arts.
La rue de Nesle, autrefois d'Anjou-Dauphine, est une ruelle située dans le quartier de la Monnaie dans le 6 ème arrondissement de Paris.
L'Histoire
La rue a été ouverte en 1607 sur le site de l'ancien collège de Saint-Denis vendu en 1595 et démoli aussitôt. Elle prend alors le nom de rue d'Anjou Dauphine, en hommage à Gaston d'Anjou, troisième fils d'Henri IV. Elle prend son nom actuel en 1867 en raison de la proximité de l'ancien hôtel de Nesle et de l'ancienne Tour de Nesle.
La Tour de Nesle
La tour de Nesle, aujourd'hui disparue, était l'une des tours de coin de l'ancienne enceinte de Paris, dite enceinte de Philippe Auguste, construite par Philippe II au début du 13 ème siècle. Au n° 13 de la rue de Nesles se trouvent des restes de l'ancienne enceinte de Philippe Auguste. La tour de Nesle était située à l'emplacement actuel du pavillon ouest de la bibliothèque Mazarine.
La tour de Nesle et le pont-Neuf par Jacques Callot, vers 1610-1635. |
La tour de Nesle fut construite vers 1200 sur la rive gauche de la Seine, face à la tour du coin du palais du Louvre, sur une sorte de butte inondée par le fleuve en hiver.
C'était une des quatre principales tours de coin de l'enceinte de Philippe-Auguste. Elle terminait la clôture de la rive gauche de la Seine, côté aval, et faisait face à sa jumelle, la tour du coin, élevée au côté méridional de la porte du Louvre, sur l’autre rive du fleuve.
Ses plateformes servaient de poste d'observation à une sentinelle qui, de là, pouvait surveiller la Seine et les abords des fortifications. Ses étages servaient vraisemblablement d'arsenal jusqu'au début du 15 ème siècle.
Selon Gustave Pessard, un souterrain reliait la tour avec une
maison située au 13 de la rue de Nesle
.
Pour interdire le passage nocturne de bateaux, on tendait entre les deux tours de grosses chaînes supportées par des barques amarrées à de solides pieux, approximativement à l'emplacement de l’actuel pont des Arts. Une imposante lanterne, suspendue à une potence, servait à éclairer le fleuve et les alentours, et constituait l'un des rares éclairages nocturne de Paris jusqu'au milieu du 15 ème siècle.
Acquise par Philippe le Bel en 1308 pour 5 000 livres parisis, elle devint la propriété de Philippe V de France qui, en 1319, en fit don à sa femme Jeanne II de Bourgogne. Cette dernière ordonna dans son testament qu'elle devrait être vendue pour financer la fondation du collège de Bourgogne (1330).
Charles VII, par lettres patentes du 24 mai 1446, en fit don au duc de Bretagne François Ier, mais le duc n'ayant pas d'héritier mâle, elle revint à la couronne en 1450. En 1552, Henri II vendit la propriété en plusieurs lots.
En 1571 une lettre patente enjoignit au propriétaire de la tour, le duc de Nevers de s’en départir en faveur de la ville de Paris8.
À cette date, la ville loua à Balthasar Bordier, un marchand, "La tour dite de Nesle, chambre, cellier, jardin, terrasse et autres petits édifices joignant ladite tour, pour neuf ans, moyennant trente livres tournois par année."
Il semble, qu’à cette époque, le rez-de-chaussée de la tour servait à abriter des filets de pêcheurs, et les étages supérieurs étaient occupés par des blanchisseuses qui étendaient leur linge sur de longues perches plantées horizontalement dans la vieille muraille, à proximité des fenêtres.
En 1613, elle servit à tirer un feu d’artifice destiné à divertir le jeune Louis XIII âgé de 12 ans et, en 1660, sa plate-forme servit de support à une girandole tirée à l'occasion du mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Autriche.
La démolition de la tour, envisagée dès 1659, ne fut effective qu’en 1663 ou 1665 pour permettre la construction de la bibliothèque Mazarine et du collège des Quatre-Nations.
Un lieu de débauches
La tour a été au 16 ème siècle le lieu de rencontre des trois belles-filles de Philippe le Bel et de leurs amants.
À cet épisode historique s'est ajouté, au 15 ème siècle, une légende selon laquelle une Reine de France aurait fait de cette tour un lieu de débauches à l'issue desquelles elle assassinait ses amants et les jetait à la Seine.
La réputation de la tour était telle que, vers 1846/47, le nom de Tour de Nesle fut donné à un bouge infâme de la rue du Pot-de-Fer où des repris de justice entraînaient des jeunes filles des quartiers voisins.
Les supposés meurtres et orgies perpétrés dans la Tour ont inspiré Alexandre Dumas dans "La Tour de Nesle" un drame en cinq actes et en neuf tableaux (1832), et aussi dans "Les Rois maudits" de Maurice Druon (1955).
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Pour interdire le passage nocturne de bateaux, on tendait entre les deux tours de grosses chaînes supportées par des barques amarrées à de solides pieux, approximativement à l'emplacement de l’actuel pont des Arts. Une imposante lanterne, suspendue à une potence, servait à éclairer le fleuve et les alentours, et constituait l'un des rares éclairages nocturne de Paris jusqu'au milieu du 15 ème siècle.
Acquise par Philippe le Bel en 1308 pour 5 000 livres parisis, elle devint la propriété de Philippe V de France qui, en 1319, en fit don à sa femme Jeanne II de Bourgogne. Cette dernière ordonna dans son testament qu'elle devrait être vendue pour financer la fondation du collège de Bourgogne (1330).
Charles VII, par lettres patentes du 24 mai 1446, en fit don au duc de Bretagne François Ier, mais le duc n'ayant pas d'héritier mâle, elle revint à la couronne en 1450. En 1552, Henri II vendit la propriété en plusieurs lots.
En 1571 une lettre patente enjoignit au propriétaire de la tour, le duc de Nevers de s’en départir en faveur de la ville de Paris8.
À cette date, la ville loua à Balthasar Bordier, un marchand, "La tour dite de Nesle, chambre, cellier, jardin, terrasse et autres petits édifices joignant ladite tour, pour neuf ans, moyennant trente livres tournois par année."
Il semble, qu’à cette époque, le rez-de-chaussée de la tour servait à abriter des filets de pêcheurs, et les étages supérieurs étaient occupés par des blanchisseuses qui étendaient leur linge sur de longues perches plantées horizontalement dans la vieille muraille, à proximité des fenêtres.
En 1613, elle servit à tirer un feu d’artifice destiné à divertir le jeune Louis XIII âgé de 12 ans et, en 1660, sa plate-forme servit de support à une girandole tirée à l'occasion du mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Autriche.
La démolition de la tour, envisagée dès 1659, ne fut effective qu’en 1663 ou 1665 pour permettre la construction de la bibliothèque Mazarine et du collège des Quatre-Nations.
Un lieu de débauches
La tour a été au 16 ème siècle le lieu de rencontre des trois belles-filles de Philippe le Bel et de leurs amants.
À cet épisode historique s'est ajouté, au 15 ème siècle, une légende selon laquelle une Reine de France aurait fait de cette tour un lieu de débauches à l'issue desquelles elle assassinait ses amants et les jetait à la Seine.
La réputation de la tour était telle que, vers 1846/47, le nom de Tour de Nesle fut donné à un bouge infâme de la rue du Pot-de-Fer où des repris de justice entraînaient des jeunes filles des quartiers voisins.
Les supposés meurtres et orgies perpétrés dans la Tour ont inspiré Alexandre Dumas dans "La Tour de Nesle" un drame en cinq actes et en neuf tableaux (1832), et aussi dans "Les Rois maudits" de Maurice Druon (1955).
Sources : Wikipedia
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