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jeudi 25 février 2021

Village d'Auteuil (2) - Les villas privées

"Auteuil" viendrait du mot "prairie" en langue celtique. Il y aurait eu des prairies le long de la Seine, servant de pâture aux troupeaux du village.

Au 7 ème siècle, un village s'étendait le long de la Seine, entre Paris et Saint-Cloud, propriété d'un certain Saint-Bertrand, évêque du Mans. L'église de Paris devint acquéreur du lieu en 623, à la mort de l'évêque. Le village fut plusieurs fois détruit et ruiné, et disparut. Certains villageois se dirigèrent alors vers Paris, et regagnèrent les sources et les marais, pour former un nouveau village, du nom d'"Auteuil".

Un décret promulgué à la fin de l'année 1859 permit à la commune de Paris d'annexer le village d'Auteuil et toutes les communes sub-urbaines présentes dans l'enceintes de Paris.

C'est à la recherche de ce vieux village que je suis partie.

La Villa Mulhouse est un ensemble de voies privées dans ce quartier d'Auteuil dans le 16e arrondissement, délimité par la rue Claude-Lorrain, la rue Boileau, la rue Parent-de-Rosan et l'avenue de La Frillière.  

Elle tient son nom de la ville alsacienne de Mulhouse où existe avait été construit en 1854 une cité ouvrière qui a servi d'inspiration à l'ensemble pavillonnaire parisien.  

La réalisation de la villa Mulhouse date de 1882 à 1892, date d’une époque où Auteuil était un quartier qui comprenait des établissements industriels et une population ouvrière. 


 

Même si le quartier s'est embourgeoisée au cours du 20 ème siècle, l'Histoire rappelle que le quartier était à l'origine industriel.

L’origine de cet ensemble est un projet d’Émile Cacheux, spécialiste du logement ouvrier, qui s'est inspiré de la cité pavillonnaire créée à Mulhouse par Émile Muller pour loger les ouvriers de la filature de l’industriel Jean Dollfuss,  industriel, économiste et homme politique français . 

La Villa Mulhouse comprend 67 maisons, 67 anciens pavillons ouvriers mitoyens, le long de voies nommées d'après des Alsaciens célèbres : avenue Georges-Risler, villa Dietz-Monnin, villa Cheysson, villa Émile-Meyer. Le parcours est en forme de U.



 
Ces petites maisons avaient pour rôle d'ouvrir l'accès à la propriété aux ouvriers, commençant en tant que locataire, ils pouvaient au bout de quelques années acquérir le bien.  

Cacheux édifia 10 maisons sur un modèle répandu en Angleterre de maisons contigües, adossées, avec jardins. N’ayant pas réussi à constituer le capital nécessaire, il vendit ces 10 maisons à la société anonyme des maisons ouvrières de Passy-Auteuil créée en 1880, qui définit plusieurs types de maisons de construction moins onéreuses que celles que Cacheux avait envisagées.

Ces maisons d’un prix de revient de 5 500 à 10 000 F furent vendues via des crédits à 20 ans, dont les annuités n’étaient accessibles qu’à une élite d’ouvriers très qualifiés et d’employés, soit 4 % de l’ensemble de la population ouvrière de Paris.

L'ensemble prend sa dénomination actuelle en 1887.

Il a été rattaché à l'assainissement collectif par un arrêté municipal du 19 avril 1984.

On se trouve dans la rue Parent-de-Rosan. Un portail... mais il est ouvert. La chance, on pénètre.

  

Villa Emile Meyer

Cette ruelle de 100 m de long, doit son nom au propriétaire des terrains sur lesquels elle a été ouverte en 1887. 



Au passage, une l'architecture de la maison dont la porte est surmontée d'une demi- verrière (no photo) du style Art nouveau. 

La villa Cheysson 

La villa Cheysson qui fait suite porte aussi le nom du propriétaire des terrains sur lesquels elle a été ouverte. Elle a été ouverte en 1887 sous le nom de "passage Cheysson",  et prend sa dénomination actuelle en 1937.

Villa Dietz-Monnin

La villa Dietz-Monnin, débute au 10 villa Cheysson et se termine au 6, rue Parent-de-Rosan. Elle porte le nom de l'homme politique Charles Dietz-Monnin (1826-1896), membre de l'Assemblée nationale, puis sénateur.

 


Cette voie privée était initialement le "passage Dietz-Monnin" dont les premières constructions, datant de 1882, ont été réalisées pour accueillir des ouvriers. 

Ces maisons étaient constituées d'un étage avec marquise, d'une tonnelle ainsi que d'un petit jardin bordant les allées ayant une surface près de 48 m² . L'origine de ce lotissement est due à la Société des habitations ouvrières de Passy-Auteuil. Les locataires avaient pour but de devenir propriétaire petit à petit. Toutes ces maisons sont construites selon le modèle des cités ouvrières de Mulhouse conçues par Jean Dollfus.

L'architecte Émile Bénard en demande l'autorisation de bâtir le 29 janvier 1892. Elle prend sa dénomination actuelle en 1937.







 

Malheureusement à la fin de cette promenade je me trouve face a un énorme portail clos. Devoir refaire le tour pour sortir dans la rue !! Heureusement deux hommes étaient en train de discuter et nous ont ouvert le digicode. Et oui désormais on ne rentre plus facilement dans toutes ces villas, des trésors  cachés.

Le portail donne dans la  rue Parent-de-Rosan qui donne dans la rue Boileau.



La rue Boileau

La rue Boileau commence au 31 rue d'Auteuil et se termine au 188 avenue de Versailles.

Elle est nommée ainsi en l'honneur du poète français Nicolas Despréaux, dit Boileau (1636-1711), qui habita cette rue.

Cette voie de l'ancienne commune d'Auteuil, mentionnée sur le plan de Roussel de 1730, est appelée au 17 ème siècle la "rue des Garenne", nom provenant d'un lieu-dit qui existait au 15 ème siècle.

Elle débutait alors à la jonction des rues Molière et Grande-Rue dont la réunion a formé l'actuelle rue d'Auteuil. Elle conduisait à la potence de la justice des seigneurs d'Auteuil qui se trouvait à proximité de l'actuelle place de la Porte-de-Saint-Cloud.

C’est dans cette rue des Garennes, qui portera plus tard son nom, que Nicolas Boileau achète une maison le 10 août 1685 pour la somme de 8 000 livres, maison qui consistait "en un corps de logis appliqué à deux étages, outre le rez-de-chaussée, une cour, une écurie et remise de carrosse et un jardin clos de murs".

La rue prend sa dénomination actuelle en 1792 et est classée dans la voirie parisienne par un décret du 23 mai 1863.


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