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mercredi 24 février 2021

Cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité

A deux pas de la Tour Eiffel, une cathédrale orthodoxe aux styles architecturaux byzantin et russe, d'une allure impressionnante, la Cathédrale de la Sainte-Trinité de Paris.  

Elle est située dans le 7e arrondissement de Paris, au 1 quai Branly, pas loin du Musée du Quai Branly, face au Pont de l'Alma. Elle a été inaugurée en octobre 2016.

Elle succéda à la modeste cathédrale des Trois-Saints-Docteurs, rue Petel, dans le XVe arrondissement (inaugurée en 1931) comme nouveau siège du diocèse orthodoxe russe de Chersonèse, rattaché canoniquement au Patriarcat de Moscou et de toute la Russie. 

5 bulbes recouverts de 90 000 feuilles d'or mat

Elle est coiffée de 5 bulbes si caractéristiques de l’architecture religieuse russe, totalement lisses, construits à partir de matériaux composites. 

En Russie, les dômes des églises sont façonnés à partir de zinc en s’appuyant sur des charpentes en bois. Ici, à Paris, on opta pour un matériau composite (fibres de verre/résine), une technologie inédite utilisée habituellement dans la marine et l’aéronautique. Un travail de haute précision qui fut confié à la société Multiplast basée à Vannes, leader dans la construction de bateaux de compétition. 

Le défi était alors de limiter le poids au maximum tout en gardant une grande résistance, et d’obtenir un rendu lisse. Une première mondiale !

Les 5 bulbes sont recouverts de 90 000 feuilles d'or mat. Le plus grand mesure 17 m de circonférence et pèse 8 tonnes. Ils sont le symbole du Christ et des quatre Évangélistes : Jean, Luc, Marc et Matthieu.

La plus haute croix culmine à plus de 36 mètres. 

 

Les 5 bulbes d’or (mat) de la Sainte-Trinité miroitent selon l’orientation du soleil. Il était 16hres.




Elle fait partie du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe (CSCOR) placé sur le même site. 
Dédiée à la Sainte-Trinité, et aux "relations historiques, culturelles et spirituelles entre la France et la Russie".

C'est un ensemble de quatre bâtiments dont les façades en pierre de Bourgogne, ont la particularité, à l’image d’un millefeuille, d’être assemblées en strates de pierres. La pierre de Massangis est extraite à Massangis dans le Tonnerrois, à 20 km de Chablis (département de l’Yonne) où elle est travaillée depuis près de 900 ans. Cette pierre semi-massive de couleur crème clair, typiques des constructions parisiennes a permis à Jean Michel Wilmotte et à son cabinet d’architectes d’harmoniser le style russe avec son environnement parisien. 

L'ensemble comprend outre la cathédrale, une maison paroissiale, un auditorium de 200 places, un centre culturel avec 2 salles d’exposition, un centre administratif, une école primaire bilingue franco-russe, une librairie…

L'Histoire

Le projet a été lancé officiellement lancé à l'automne 2007 par le patriarche Alexis II lors d'une visite exceptionnelle à Paris et reçoit le soutien du président français Nicolas Sarkozy. 

La Russie achète en février 2010 ce terrain de 4 000 m²  situé dans un secteur protégé près de la tour Eiffel et qui est également convoité par l'Arabie saoudite qui y aurait prévu l'édification d'une imposante mosquée. 

Le 15 octobre, Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, donne le coup d'envoi du concours international d'architecte. 

Le 17 mars 2011, le jury composé à parité de Russes et de Français couronne l'architecte espagnol Manuel Núñez Yanowsky (qui prévoyait une immense canopée de verre) devant ses homologues français Jean-Michel Wilmotte et Frédéric Borel. Mais le projet déplaît fortement au maire de Paris Bertrand Delanoë qui le considère inadapté aux rives de la Seine, classées au patrimoine mondial depuis 1991. Il s'oppose fermement au projet, allant jusqu'à faire appel à l'UNESCO et en invoquant un risque de "sécurité nationale". 

En 2012, après l'élection est remportée par François Hollande, le service territorial de l'architecture et du patrimoine (STAP) rend un avis défavorable au projet initial. Le dauphin du concours de 2011, Jean-Michel Wilmotte, apparaît comme la solution de compromis idéale et est chargé du projet, dont le permis de construire est délivré le 24 décembre et dont les travaux commencent presque immédiatement. 

Le 19 mars 2016, l'évêque russe de Chersonèse, Nestor Sirotenko, procède à la bénédiction de la croix du dôme principal, accompagné par la chorale du séminaire orthodoxe Sainte-Geneviève d'Épinay-sous-Sénart. 

Les 23 et 24 août 2016, les quatre petites coupoles (qui ont été construites à Vannes) sont mises en place. 
Elle est inaugurée en octobre de la même année, pour un coût estimé à 170 millions d'euros.






L'iconostase est un terme grec que l'on peut traduire comme "cloison d'icônes", qui dans les églises orthodoxes sépare la nef du sanctuaire où se tient le clergé célébrant la liturgie eucharistique.




Les icônes sont soit disposées côte à côte sur des travées horizontales, ou séparées par des colonnes en marbre. Elles représentent des saints célèbres de Russie et de Gaule. 
Le style des fresques s'inspire de l'âge d'or de l'icônographie orthodoxe russe des 14e/15e siècles.

Il n'y a ni bancs, ni chaises. Durant les offices, les fidèles sont debout en arc de cercle autour de "l'autel", tandis que le diacre célèbre l'office depuis la porte royale grande ouverte.


Le magnifique lustre


 

Les murs de la cathédrale ont ornés d'anciennes icônes. 







La cathédrale de la Sainte-Trinité est ouverte pour les visites tous les jours de 14h 00 à 19h 00 
– en dehors des offices ⤵︎  – 
Offices   : 
Tous les vendredis  à 9h (liturgie en moldave ).
Tous les samedis à 10h ( liturgie en français).
Les samedis à 15h ( les Vigiles de dimanche). 
Les dimanches à 8h  et à 10h ( a divine liturgie). 

Des visites guidées sont possibles – sans réservation (payantes, tous les jours à 16h00, Rdv à l’accueil) .
et sur réservation (pour les groupes).
Exposition au centre culturel : mardi-dimanche, 14h-19h.

Sources ⤵︎ 

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